Adel Sandid : Pas de séparation entre les détenus dans les prisons
Le colonel-major Adel Sandid inspecteur central à la direction générale des prisons et de la rééducation a démenti aujourd’hui, jeudi 26 janvier 2017 lors de son passage dans Midi Show les informations selon les quelles des agents pénitentiaires ont été limogés.
"Les limogeages passent par le conseil de discipline et ceci n’est pas une chose spécifique à notre institution", a-t-il assuré.
Adel Sandid a indiqué que des intrus sont derrière les informations erronées qui indiquent qu’il y a une interdiction de voyage contre l’ancien directeur général des prisons. "Certains utilisent des faux profils sur les réseaux sociaux pour véhiculer ses rumeurs. En plus, il n’y a pas de dossiers contre l’ancien directeur général des prisons".
L’inspecteur central des prisons a assuré aussi qu’il n’a pas reçu de rapports sur des infractions de l’ancien directeur général des prisons et qui consistent surtout dans le transfert d’un détenu pour rencontrer un responsable politique avant de retourner à la prison en utilisant son propre véhicule.
D’un autre côté, Adel Sandid a noté que 262 médias ont visité les prisons en 2016 et plus de 400 visites ont été effectuées par les représentants de la société civile. Adel Sandid, a reconnu qu’il n’y a pas de séparation entre les détenus de droit commun et ceux accusés dans des affaires terroristes. "Pour le moment il n’y a pas de moyens pour construire des prisons répondant aux normes. Il y a des prisons installées dans des locaux non adaptés : des usines, des abattoirs, maison de retraite"…
L’inspecteur central des prisons a indiqué que les prisons ne sont pas des lieux de formation des terroristes. "Il y a des études menées par des experts pour classer les détenus. Le fait d’isoler les accusés de terrorisme aura des impacts plutôt négatifs et le rôle de l’institution pénitentiaire est de veiller à ce que les individus deviennent de bons citoyens en sortant de prison et pas le contraire. En Tunisie nous ne classons pas les détenus terroristes ou non terroristes. Nous donnons une note aux détenus selon leurs peines. Les représentants de la société civile aident la direction dans ce domaine. La direction générale des prisons est en train de préparer un programme de rééducation des détenus. Un programme spécifique est aussi en préparation pour les détenus accusés de terrorisme. Chaque personne qui arrive en prison est un détenu ordinaire pour la direction des prisons. Il n’y a pas de chiffres sur la formation de terroristes à l’intérieur des prisons. Ces espaces ne sont pas un vivier pour terroristes", a-t-il conclu.